Captain America : le Soldat de l'hiver
J’avais beaucoup apprécié le premier volet des aventures de Captain America, avec ses teintes ocres et son ambiance d’aquarelle peinte sur une feuille de papyrus… Avec un Hugo Weaving plutôt remarquable dans la peau du méchant, avant qu’il ne montre son vrai visage, celui du Crâne Rouge ; et un gringalet, Steve Rogers, qui va participer à une expérience (celle du père de Tony Stark) pour devenir un beau gars super musclé mais pas trop pour que ça ne devienne pas moche. Bien qu’étant doté de capacités surhumaines, comme par exemple courir très vite et soulever des poutres de métal, il n’est pas un super-héros comme les autres. A l’instar de Batman, une balle suffirait pour le tuer. Heureusement, Captain America possède un bouclier pour se protéger, qu'il lance parfois sur ses adversaires pour les désarmer.
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Ceux qui ont eu la chance de l’éviter la première fois se le prennent dans le dos car le bouclier revient toujours vers son maître comme un petit chien (un peu comme le marteau de Thor, quand on y pense bien – « Mjölnir, au pied ! C’est bien… »). Bref. Un film que j’avais fortement apprécié, mais qui n’est pas vraiment resté dans le cœur des spectateurs, semble-t-il… Dommage.
Donc je suis allé voir ce deuxième volet des aventures de Captain America. Vivant actuellement à Edimbourg, en Ecosse, j’ai pu profiter d’une projection IMAX 3D, pour la première fois de ma vie, avec un écran géant et un son puissant ! Avec les lunettes 3D, l’immersion était très bonne.
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Parlons tout d’abord de l’intrigue. Suite aux événements de The Avengers, Steve Rogers alias Captain America vit à Washington. Il est amené à participer à une mission de sauvetage sur un navire, où il montre ses prouesses en nettoyant le pont de ces occupants lourdement armés à lui tout seul. Avec la Veuve Noire, il récupère une clef flash, qui contient… *Surprise* Mais un peu plus tard, un collègue du S.H.I.E.L.D. (je me garde de vous révéler le nom) est attaqué par des faux policiers bien organisés et tenaces. Et voilà qu’apparaît un homme masqué (non, pas Batman), visiblement très agile (non, pas Spiderman), qui met un terme à la course-poursuite : le Soldat de l’Hiver. C’est ici que l’histoire commence à devenir intéressante. Nous sommes soudainement plongés dans un complot gouvernemental, une véritable conspiration où Steve Rogers ne peut faire confiance à personne. Il lutte donc aux côtés de la Veuve Noire, afin de trouver le fin mot de l’histoire, tout en repoussant des tueurs professionnels envoyés pour le éliminer. Alors que l’étendue du plan maléfique est peu à peu révélée, les « méchants » parviennent tout de même, et à plusieurs reprises, à empêcher Captain America d’y mettre un terme.
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Et c’est ça qui est génial dans ce film : bien que Steve Rogers soit un super-héros capable de combattre beaucoup d’ennemis montés comme des armoires à glace (la scène de l’ascenseur est tout simplement géniale), un seul ennemi, malin et machiavélique, peut tout aussi bien réduire à néant tout espoir. Combien de fois j’ai été surpris ! Il ne s'agit pas de retournements destinés à combler tant bien que mal un scénario tenant sur une page, comme dans certains films que je ne citerais pas… Non, ici, chaque retournement est bien pensé, à peine décelable, et vient améliorer davantage la qualité de l’intrigue en apportant une réelle tension.
Depuis tout à l’heure, une petite voix me dit de vous parler du Soldat de l’Hiver, mais je me retiens… En effet, ce personnage, qui physiquement peut tenir tête à Captain America, n’est pas seulement un sbire un peu plus coriace que les autres. Il a un passé, qu’il ignore lui-même… Et comme la créature de Frankenstein… Stop ! J’arrête. Je vais finir par tout révéler. Ceux qui ont vu le film comprendront ma référence.
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Le jeu d’acteur est plutôt bon. A l’instar d’Iron Man joué par Robert D. Jr et Batman joué par Christian Bale, le personnage de Steve Rogers colle plutôt bien à la peau de Chris Evans, qui fait du bon boulot. Mais nous sommes encore loin d’un Joker joué par Heath Ledger… Le personnage de Nick Fury est toujours aussi bon, joué par l’excellent Samuel L. Jackson. Pour une fois, le personnage de la Veuve Noire est mis davantage en avant que dans les films précédents, mais bien que Scarlett Johansson soit une actrice très talen-"tueuse", elle n’a pas vraiment d’impact fort dans ce film, tout comme Anthony Mackie en soldat ailé alias le Faucon. La surprise a été de rencontrer un vieux Robert Redford en costard-cravate assez impressionnant. Il joue très bien son rôle, un personnage énigmatique qui sait conserver son sang-froid quel que soit la situation. Et puis bien sûr, n'oublions pas Sebastian Stan dont le nom du personnage qu’il incarne se trouve dans le titre ! Il fait une prestation stupéfiante dans ce deuxième volet, en tant que bras droit du « méchant ». Un conseil : ne regardez pas le casting sur des sites tels que Allociné ou IMDb, car je viens de remarquer qu’ils vous révèlent quelque chose sur ce personnage. Personnellement, j’ai apprécié découvrir la vérité par moi-même.
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En ce qui concerne les personnages secondaires, il y a du bon. Du très bon. Alors que dans la plupart des films, les sbires font seulement figuration, ici, quelques-uns d’entre eux n’ont rien à envier aux personnages plus important comme la Veuve Noire et le Faucon. Les tueurs professionnels ont des gueules particulièrement adaptées à leur rôle de « bad guys »…
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La mise en scène était plutôt intéressante, présentant des situations assez originales comme la fameuse scène dans l’ascenseur que j’ai évoquée précédemment ainsi que des plans impressionnants. Beaucoup de pyrotechnie et de coups de poings, comme vous deviez vous en douter, mais pas à outrance. Juste ce qu’il faut. Au niveau des costumes, Captain America a abandonné celui du premier volet pour un costume flambant neuf. Je donne +1 en Charisme au Soldat de l’Hiver : avec un masque couvrant la partie inférieure de son visage et son bras de métal, il ne manquerait plus que la cape et ça serait parfait…
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Parlons des effets spéciaux maintenant. Je ne sais trop quoi dire, puisque nous sommes maintenant arrivés à un point où il est difficile d’imaginer comment faire « mieux ». Si j’avais un mot à dire concernant les effets visuels de ce film, je dirais qu’ils sont très impressionnants, mais plutôt dans la moyenne, si l’on compare avec la plupart des films d’action d’aujourd’hui. Il est rare d’avoir des « Avatar » tous les jours. En tout cas, même si beaucoup de choses sont en images de synthèse, comme les porte-avions volants du S.H.I.E.L.D. par exemple (et oui, on ne prend plus le temps de faire des maquettes, comme à l’époque de George Lucas), ça ne se voit pas. En tant que spectateur absorbé par l’intrigue et la mise en scène maîtrisées du film, je ne me posais pas de questions : c’était réel.
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Conclusion :
Captain America, le Soldat de l’Hiver est donc… un très bon film ! Même si vous détestez les super-héros, et Captain America plus que tous, rien ne vous empêche d’aller jeter un coup d’œil, car il vaut le détour. Je dirais que ce n’est pas vraiment un film de super-héros comme les autres… A l’instar de la trilogie Batman de Christopher Nolan, la touche réaliste apportée par les frères Russo à ce deuxième volet de Captain America est vraiment réussie, si bien qu’on oublie presque que l’on regarde un Marvel !
Intrigue4/4 |
Acteurs3/4 |
Musique2/4 |
Direction3/4 |
SFx4/4 |